Le médaillon maudit

En quittant l’école, Jasmine et Gabriel s’arrêtent au « Bazar de Monsieur Séverin », une drôle de boutique remplie d’objets hétéroclites. Le lendemain, jour de son anniversaire, Jasmine se fait offrir de façon anonyme un pendentif qu’elle avait trouvé dans le tiroir d’une commode du bazar. Coïncidence? Qui a bien pu le lui offrir? Trop heureuse de pouvoir porter ce magnifique médaillon vert, la jeune fille ne se pose pas trop de questions. Du moins pas avant que des phénomènes étranges se mettent à se produire. Quand le médaillon se met à bouger tout seul et que Jasmine souffre d’hallucinations qui semblent bien réelles, la jeune fille comprend que quelque chose cloche…

Paru dans la collection Frissons à destination des 9 ans et +, ce livre mise sur des phénomènes inexpliqués pour susciter la peur chez ses personnages… comme chez ses lecteurs. Écrit dans une langue accessible, court et mettant en évidence les phrases clés du récit grâce à une typo plus grande, il se lit d’un seul coup. Peureux s’abstenir!

L’avis de Sophie

92 pages pour faire un roman d’horreur, c’est court. Il faut donc être efficace et France Gosselin relève ce défi avec brio. Dès les premières pages, l’ambiance est installée, avec ce « Bazar de Monsieur Séverin » bien particulier. Et quand Jasmine découvre le médaillon chez elle, les événements s’enchainent rapidement : des disparitions, des visions, des éléments perturbants… le tout enrobé de mystère. Il n’y a pas d’illustrations, mais le lecteur peut très bien visualiser les différentes scènes grâce au talent descriptif de l’autrice, qui joue habilement avec les détails pour susciter les frissons. Elle en ajoute d’ailleurs une couche quand les amis que Jasmine a invités pour son anniversaire se mettent à se raconter des histoires de peur… on ne va pas trop loin pour ne pas effrayer le public cible, mais c’est vraiment efficace pour faire frissonner.

Bref, on ne s’ennuie pas dans ce court roman qui offre quand même une fin satisfaisante (on ne veut pas faire de cauchemars)! La porte est toutefois ouverte pour d’autres aventures… et si le « Bazar de Monsieur Séverin » cachait de nouveaux objets merveilleux?  

Merci à Dominique et cie pour le roman et à Pierre-Alexandre Bonin pour sa révision du billet!